Généralement mal détectée par le patient et ses proches, la dépression peut devenir une urgence lorsqu’elle est mal traitée. Il est donc important de pouvoir la reconnaître afin de pouvoir la traiter. En effet, plusieurs phénomènes psychiques et biologiques conduisent la personne dépressive à une perte d’intérêt général. Ce qui va provoquer un ralentissement des pensées et des mouvements physiques de l’individu. Il est donc important d’effectuer un suivi médical, une psychothérapie ou encore la sophrologie en vu de stimuler à nouveau les ressources mises en veille.
Découvrez dans cet article comment contrer efficacement les effets de la dépression.
Comment distinguer une dépression majeure d’une dépression sévère ?
Il est important de définir correctement la dépression majeure de la dépression sévère.
1. La dépression majeure
Les symptômes caractéristiques de la dépression majeure sont : l’auto dépréciation, le ralentissement psychomoteur, la fatigue, la tristesse et les pleurs, la perte de l’appétit, les troubles du sommeil, le dégoût de la vie, les troubles somatiques. A l’inverse des autres types de dépression (réactionnel, saisonnier ou chronique), les symptômes (particulièrement les idées noires) s’imposent puissamment et terrassent la personne souffrante.
Les malades développent également le sentiment de culpabilité. Ils ressassent inlassablement les mêmes idées : « je ne vais jamais m’en remettre », « la vie ne vaut pas la peine d’être vécue », etc.
Nul n’est à l’abri d’une dépression sévère, les adolescents sont également touchés. En revanche, ils ne le manifestent pas toujours comme les adultes. Les plus jeunes présenteront des somatisations sans expressions verbales d’idées noires. Cependant, celles-ci expriment avant tout une souffrance psychique.
2. La dépression sévère
En fonction du nombre d’épisodes et de l’intensité des symptômes et leur impact sur le quotidien du patient, on parlera de dépression : légère, modérée ou sévère. La dépression sévère se manifeste par plusieurs symptômes dépressifs qui perturbent les activités quotidiennes du malade : travail, activités sociales, relationnelles.
Par ailleurs, ces épisodes sévères peuvent comporter des facteurs aggravant comme : des pensées suicidaires, l’incapacité à entretenir son hygiène corporelle, de se nourrir, etc. A cet effet, il existe des échelles de dépression qui permettent d’évaluer les degrés de la dépression. La plus connue est celle de Hamilton. Chez un jeune, il faut considérer ces menaces suicidaires comme un véritable appel à l’aide.
Quels sont les facteurs de risque de la dépression ?
Les facteurs de risques de la dépression sont multiples quoiqu’encore mal connus. Cependant, les spécialistes disent qu’il existe des prédispositions familiales (familles dans lesquelles il existe une sorte de fragilité psychologique). La dépression sévère peut également être l’aggravation d’une pathologie lourde non traitée (bouffée délirante, trouble cyclothymique). On a alors l’impression que la maladie a surgit du jour au lendemain sans raisons évidentes.
1. Un traitement médicamenteux indispensable
Pour soigner toute dépression, une évaluation psychiatrique est nécessaire. Bien souvent, un traitement par antidépresseur associé à une psychothérapie et un suivi sont proposés. Le but est d’évaluer le risque suicidaire afin de prévenir le passage à l’acte. Lorsque le risque suicidaire est présent, une hospitalisation s’avère nécessaire.
D’après la HAS (Haute Autorité de Santé), une hospitalisation est obligatoire ou envisageable selon l’évolution de l’état psychologique du patient :
- scénario suicidaire construit imminent ;
- risque immédiat d’automutilation ;
- potentiel de violence ;
- formes sévères de dépression, en cas de symptômes psychotiques ou somatiques sévères associés ;
- forte agitation anxieuse avec manque de contrôle émotionnel ou impulsivité ;
- etc.
Lorsque l’hospitalisation s’avère nécessaire, il faut absolument obtenir le consentement du patient. S’il s’y refuse, le médecin peut l’y contraindre via les dispositions légales relatives au droit et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques.
2. Le traitement par antidépresseurs
Les malades ne doivent pas être réticents à la prise en charge. En effet, les nouveaux traitements sont très bien tolérés et donnent souvent des résultats spectaculaires. En plus, les antidépresseurs donnent des résultats en l’espace de deux semaines. Dans certains cas, il est même possible de se sentir mieux dès les premières 48 heures.
C’est généralement le cas, lorsque le traitement est associé pendant quelques jours à un anxiolytique et un hypnotique non barbiturique. L’anxiolytique permet de calmer les angoisses du patient et l’hypnotique lui permet de retrouver le sommeil en cas d’insomnie. Ce qui stoppera la boucle des idées noires qui augmentent la dépression.
En fonction de la personne (son histoire et l’importance de la dépression), il peut être intéressant de procéder à une thérapie plus longue. La thérapie comportementale cognitive (TCC) permet de transformer les ruminations d’idées négatives en idées positives. Idem pour la thérapie d’inspiration psychanalytique (PIP). L’avantage de ces thérapies est qu’elles permettent de connaître ses fragilités.
3. Réévaluer rapidement la prise en charge
Un à deux mois après le début du traitement, il est important de procéder à une réévaluation afin de tester l’efficacité de la prise en charge. Après avoir reçu le patient dans son cabinet de façon hebdomadaire, le psychiatre doit évaluer à nouveau son état de santé.
Lorsqu’une rémission complète est constatée, la prise en charge doit être maintenue entre 6 mois et un an avant d’attester la guérison. On procède ainsi afin de s’assurer que le traitement a agit en profondeur. Ce qui permettra d’éviter une rechute causée par un arrêt prématuré.
Lors d’une rémission partielle, d’une persistance ou d’une aggravation, le médecin doit reconsidérer la prise en charge après consultation d’un psychiatre. Ensemble, ils décideront de prolonger la durée du traitement ou de changer le dosage ou les molécules. Si aucun résultat n’est observé, il est recommandé de procéder à une hospitalisation.
Sortir de la dépression profonde : modifier ses habitudes
Les personnes qui souffrent de dépression ont généralement une conception biaisée de la réalité. Elles pensent à tort qu’elles sont responsables de leur état ou qu’elles ne peuvent être guéries. Par exemple, si votre dépression est due à une rupture sentimentale, vos amis peineront à vous faire admettre que vous n’avez rien à vous reprocher.
La première étape pour sortir de la dépression est de remplacer vos idées négatives par des idées positives. Commencez à voir la situation telle qu’elle est réellement. Vous devez en effet, changer votre façon de concevoir et d’apprécier la situation.
Pour vous aider, demandez l’avis de vos proches par rapport à cette situation. Ecoutez-les attentivement et soyez prêt à changer votre raisonnement par rapport à ce qu’ils disent.
1. Manger sainement
Des tests pratiqués sur des adolescents et des jeunes adultes ont révélé qu’ils étaient moins troubles lorsqu’ils s’alimentaient convenablement. En revanche, ces troubles s’accentuent lorsqu’ils ne s’alimentent plus sainement. Il existe donc un lien étroit entre l’alimentation et la dépression.
Pour limiter les troubles liés à la dépression, évitez les aliments qui favorisent l’accumulation des graisses (hamburgers, aliments à l’huile traitée, etc). Il est préférable de privilégier les aliments riches en sélénium comme : les graines entières, les fruits de mer et les abats de foie. Consommez en plus des aliments riches en vitamines D (saumon, thon, maquereau, etc.), en Oméga-3 (graine de lin, de chia, amandes, etc.) et en vitamine B-12 (œufs, poissons, lait, volaille).
Une bonne alimentation vous permettra d’éviter les effets de la dépression.
2. Occuper son temps convenablement
L’un des symptômes de la dépression est une tendance à la paresse et au découragement. Une personne qui souffre de la dépression a du mal à accomplir les tâches simples du quotidien. Bien souvent, elle s’estime incapable ou elle pense que ça n’en vaut pas la peine. Par conséquent, cette personne a tendance à se plaindre sur son sort et ne trouve aucun plaisir à vivre.
Il est donc important de pouvoir inverser cette tendance. Vous devez donc changer votre pensée et décider de vous occuper. Réalisez les tâches qui augmentent votre estime personnelle. Il pourra s’agir d’activités simples comme jardiner, aider vos enfants à faire leur devoir, pratiquer une activité bénévole, etc.
Toutefois, ne tombez pas dans le piège de vous réfugier dans votre travail. Les tâches qui renforcent votre estime ne sont pas forcément liées à votre travail. Il s’agit d’activité ponctuelle qui vous redonne le goût de vivre. Occupez vous sainement au risque d’augmenter la dépression en voulant échapper à la réalité en vous réfugiant dans le travail.
3. Adopter de vraies valeurs
Notre mode de vie est la cause principale de l’apparition des troubles dépressifs. Aussi, il est essentiel de prendre du recul et d’analyser sa vie pour déterminer ce qui compte réellement. S’agit-il d’avoir plus d’argent ? Avoir une grande carrière ? Dans ce cas, vous n’êtes pas loin de la dépression.
En effet, la chercheuse Ku Lisbeth à prouvé que la dépression guette même les enfants qui possèdent tout ce dont ils ont besoin. Ils sont souvent moins heureux que les enfants qui vivent dans la sobriété.
Pour sortir de la dépression, construisez votre vie sur des valeurs immuables (et non matérialistes). Ne mettez pas vos efforts à obtenir tout ce que vous désirez par tous les moyens. Privilégiez le contact social, entourez-vous des personnes qui ont également des valeurs immuables. Il est prouvé que les personnes entourées de gens qui les aiment et qui n’essayent pas d’amasser les biens étaient moins sujettes à la dépression.
Avez-vous pensé à vous diriger vers des soins naturels, comme les médecines holistique et quantique, les soins énergétiques ou encore la méditation ?
Dépression : quelle aide apporte la sophrologie ?
Les crises de dépression sont souvent accompagnées de la perte d’intérêt pour les activités quotidiennes. La sophrologie peut aider à retrouver leur énergie et leur vitalité.
- Vitalité : la sophrologie permet de contrer la sensation de fatigue en renouvelant la vitalité du patient. Les différents exercices visent à se remplir d’énergie afin de prendre conscience du potentiel de son corps.
- Ressentis positif : La sophrologie agira pour inverser la tendance à ressentir des émotions négatives. Les exercices s’attaquent au 5 sens en faisant appel aux souvenirs où la joie et le bonheur étaient ressentis.
- Reconstruire l’estime de soi : La sophrologie aide la personne dépressive à sortir du sentiment de culpabilité et de mésestime de soi. Des souvenirs du passé seront utilisés pour réactiver le sentiment de fierté et d’accomplissement.
Homéopathie pour soigner la dépression
Le traitement proposé par l’homéopathie pour soigner la dépression consiste à soigner le mal par le mal. On prescrit au patient de très faible quantité de substances qui provoquent les symptômes identiques à la maladie à combattre. Le traitement prend en compte non seulement les symptômes, mais aussi, le profil du patient. L’homéopathie contre la dépression repose sur 3 principes :
- Le principe de la similitude : on se sert d’une plante dont les actifs provoquent les mêmes symptômes que ceux de la dépression chez un sujet sain. Cependant, les doses sont atténuées.
- Le principe de la dilution : on dilue les molécules actives des centaines de fois.
- Le principe de la globalité : le traitement homéopathique prend en compte le volet physique et psychique du patient. Les médicaments utilisés sont sous forme de granules imbibées de solution diluée.
Ce traitement de l’homéopathie s’utilise également pour soigner les troubles tels que l’anxiété et l’insomnie. L’homéopathie traite spécifiquement les cas de dépression légère comme celles qui surviennent après un deuil, une prise de poids, etc.